Il est environ 19 h, ce jeudi de fin mars, quand nous sommes appelés par une dame qui vient de trouver, à Clermont- Fd, un chat allongé au milieu d’une rue. Il est blessé et ne peut pas bouger mais semble très agressif.
Nous venons d’installer un chat chez une nounou (voir l’histoire d’Oliver que nous racontons après) et partons tout de suite mais il faut traverser la ville ce qui nous prend bien 1⁄4 d’heure.
En arrivant nous ne pouvons que constater que le chat ne peut pas se déplacer. Il est au milieu de la chaussée mais heureusement il n’y a pas beaucoup de circulation dans ce lotissement, en cette fin de journée, et la dame qui nous a prévenus reste à proximité du minou pour le protéger de la circulation.
Le chat ne se laisse pas approcher. Il a peur, il griffe et mord mais finalement nous réussissons à le capturer et le mettre dans une cage de transport.
Nous cherchons quelle est la clinique vétérinaire de garde et nous l’appelons.
Mais après nos explications, la personne nous répond qu’elle ne peut pas recevoir le chat, qu’il faut passer par les pompiers et la fourrière Chenil Service, que c’est la procédure à suivre. Nous répondons que nous sommes l’association «Chats des rues 63» et que nous prendrons en charge les frais vétérinaires mais elle refuse de nous donner l’adresse de la clinique. Nous insistons et disons que le chat souffre, en effet le minou hurle régulièrement, halète … mais toujours le même refus.
Finalement nous appelons les pompiers qui nous mettent en relation avec Chenil Service. Nous leur demandons de faire vite car le chat souffre.
Et l’attente douloureuse continue pour ce pauvre chat … Nous assistons impuissants à sa souffrance !
Environ 45 min plus tard, quand l’employé de Chenil Service arrive, nous lui demandons quelle est cette nouvelle procédure pour emmener un animal blessé chez le vétérinaire de garde. Il nous répond que les vétérinaires peuvent très bien prendre en charge les animaux malades ou blessés si quelqu’un paye les frais occasionnés.
Et nous étions pourtant prêts à payer !
Nous qui pensions naïvement que les vétérinaires faisaient ce métier par amour envers les animaux ! Nous constatons que ce n’est pas valable pour tous et nous voilà encore une fois bien déçus par le comportement humain.
Le lendemain, nous demandons à la fourrière des nouvelles du chat. Il souffre, entre autre, de multiples fractures du bassin peut-être dues à une chute et non à un choc avec une voiture. Il est âgé et non identifié. Il ne souffre pas car il est sous calmants en attente de l’éventualité que ses maîtres le recherchent. Mais il ne semble pas avoir des propriétaires dans le quartier où il a été accidenté et trop gravement blessé, Il va sans doute être « endormi » !!
Heureusement d’autres vétérinaires de garde nous accueillent avec nos chats blessés. Ainsi, une semaine auparavant, dans le même quartier, deux dames nous avaient signalé, un soir, un chat qu’elles avaient vu sur le trottoir en mauvais état et qui était allé se réfugier dans un jardin.
Nous étions parvenu à capturer ce chat, extrêmement maigre et sentant très mauvais.
Le vétérinaire de garde a dû l’anesthésier pour pouvoir l’examiner. Sa bouche, ses yeux n’étaient qu’infection ! Il était complétement déshydraté, la peau sur les os !
C’était un mâle âgé, non identifié. Il devait avoir le sida et l’infection de sa bouche était telle qu’il ne devait plus pouvoir manger depuis longtemps, il était en train de mourir de faim. Nous n’avons pu que faire abréger son supplice. Mais nous avons au moins eu l’aide du vétérinaire !