Chats des Rues 63

Plus belle la vie à quatre pattes – Episode 14

Plus belle la vie à quatre pattes – Episode 14

 

L’été touche à sa fin.

Les pensionnaires ne souffrent plus de la faim et ont belle allure. Mamie commence à être plus que ronde. Trop d’années de misère l’ont rendue boulimique.

La pluie arrive, de grosses pluies poussées par des vents violents. Le sol de la salle à manger est trempé, l’entrée des bungalows aussi.  Heureusement que nous avions pris la précaution de les poser sur des palettes, car de grosses flaques d’eau se forment sur ce terrain inégal. Les chats n’ont pas de bottes ! J’installe une grande bâche qui recouvre l’ensemble des abris, des serpillères qu’il faut changer souvent pour que mes mimis ne mangent pas les pattes dans l’eau. Les couvertures, à l’intérieur des abris, sont  humides. D’autre part, les chats rassasiés sont joueurs. Quand la pluie a cessé, les uns se faufilent sous la bâche, les autres bondissent sur ces « taupes ». Leurs griffes percent la bâche de trous minuscules qui n’en sont pas moins des voies d’eau. Enlever la lourde bâche, la faire sécher, la remettre…Combien de temps vais-je tenir à ce rythme ? En plus de la pluie, c’est le froid qui va arriver. Il me faut trouver rapidement une solution.

J’obtiens du propriétaire de la maison l’autorisation de débarrasser une pièce indépendante située en entresol. Au moins là, ils seront au sec. Deux personnes ont promis de m’aider. Mais le jour convenu, l’une est indisponible, l’autre malade. Ce sont des aléas de la vie… Le temps presse.

Un peu inconsciente de la tâche qui m’attend, je pousse la porte de ce que je ne tarderai pas à appeler « La Samaritaine »( Ce Grand Magasin parisien, célèbre pour son slogan publicitaire : «  On trouve tout à la Samaritaine »). Une odeur acre y règne.

Munie d’un puissant aspirateur et d’une tenue vestimentaire adéquate, je m’attaque d’abord aux véritables essaims tissés depuis des années par les araignées. Il me faudra une semaine pour trier tout ce qui devra être emmené à la déchetterie. Oh, chats, faut-il que l’on vous aime !! Mais c’est comme si vous compreniez  que c’est pour vous .Il y en a toujours une  ou deux près de moi. Soutien moral à n’en pas douter. Ou plus vraisemblablement par curiosité féline. L’aspirateur ? Même pas peur !

Outre la multitude d’objets, j’y fais deux découvertes qui me permettent d’élucider un mystère.

(A suivre)